Dans le cadre du processus d’élaboration d’un Mécanisme national d’orientation des victimes de la traite des êtres humains en Libye, un atelier de travail sera tenu les 22-23 et 24 mars 2022 à Tunis sur le développement d’une liste d’indicateurs relatifs à la détection et à l’identification des victimes de la traite des êtres humains en Libye.
L’activité est le fruit d’un partenariat entre le Conseil de l’Europe, dans le cadre du Programme Sud IV, le Conseil national des droits civils et des droits de l’Homme Libyen et l’Organisation No Peace without Justice. D’autres acteurs nationaux tels que le ministère de la Justice, le ministère de l’Intérieur et le Bureau du procureur général sont associés à cette importante initiative.
La phase d’identification des victimes de la traite des êtres humains est une étape clé car c’est d’elle dont la lutte contre la traite découle. C’est une étape cruciale permettant de garantir les droits fondamentaux des victimes et d’assurer leur accès à une prise en charge adéquate. Identifier une victime est un processus compliqué qui nécessite des recherches approfondies et des procédures standardisées car les victimes de traite sont souvent « dans une grande fragilité psychologique, un certain isolement, une ignorance de leurs situations de ‘victimes’ »
A travers le processus d’identification, les autorités compétentes « recherchent et évaluent les différentes circonstances en fonction desquelles elles peuvent considérer qu’une personne est victime de la traite ». fin d’assurer une identification et un suivi adéquat des victimes par toutes les autorités habilitées et de disposer d’un moyen unique de transmission, il est important d’adopter une liste d’indicateurs faisant connaître, via des éléments recueillis auprès de la victime, l’existence de facteurs objectifs déterminant que la personne interrogée est une victime de la traite.
Cet atelier de travail aura ainsi pour objectif de réunir les parties prenantes de la lutte contre la traite des êtres humains en Libye, et plus précisément de la détection et l’identification des victimes, afin d’élaborer ensemble une liste d’indicateurs génériques et spécifiques qui permettrait à ces acteurs de disposer d’un document standardisé qui aidera à la détection et à l’identification des victimes de la traite des êtres humains en Libye.
A cet égard, il convient de souligner la présence, à cet atelier de travail, de responsables du Conseil national des droits civils et des droits de l’Homme Libyen, de représentants des ministères de la Justice, de l’Intérieur, de la Défense et de la Santé libyens, ainsi que le Bureau du Procureur général, le Conseil supérieur de la magistrature, le Comité supérieur des enfants, le service des douanes et des représentants de la société civile de la Libye. Des représentants du Conseil de l’Europe, de l’organisation No Peace without Justice, de l’Instance nationale de lutte contre la traite des personnes tunisienne et des experts nationaux et internationaux contribueront également à cette activité.
Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains
Le Programme Sud IV est un programme conjoint du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne, financé par l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, et mis en œuvre par le Conseil de l’Europe.