La position géographique stratégique de la région du Sud de la Méditerranée en fait une zone de transit et de destination clé pour la traite des êtres humains et d'autres activités criminelles transfrontalières. La fragilité des institutions, l'instabilité liée aux conflits et les disparités socio-économiques exacerbent davantage la vulnérabilité face au crime organisé. La lutte contre le crime organisé transnational (COT), en particulier la traite des êtres humains et le trafic des migrants, le trafic et la destruction de biens culturels, ainsi que la contrefaçon de produits médicaux, est essentielle pour la stabilité et la sécurité régionales.

Dans ces domaines, les conventions du Conseil de l'Europe offrent des cadres juridiques complets, fondés sur les droits, qui aident les autorités nationales à mettre en place des mécanismes efficaces de prévention, de protection et de poursuite.

Sur la base de cette expertise, l'action ciblera notamment les acteurs de la justice pénale, en mettant l'accent sur :

  • L'alignement des cadres normatifs nationaux COT avec les normes internationales relatives aux droits humains et à l’État de droit, afin de promouvoir l'harmonisation juridique et la résilience institutionnelle pour lutter efficacement contre l'évolution des menaces criminelles ;
  • Renforcer la coopération opérationnelle internationale et transfrontalière en facilitant les échanges entre pairs et la coopération entre les partenaires du Sud de la Méditerranée et les réseaux internationaux et régionaux concernés, ainsi que les organes spécialisés du Conseil de l'Europe, tels que le Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC), le Groupe d'experts sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) et le Comité des Parties à la Convention MEDICRIME ;
  • Renforcer les capacités techniques et opérationnelles à travers des mesures ciblées de renforcement des capacités et à des exercices pratiques, tels que les formations basées sur les simulations.